18 mai 2016

18 mai 2016 : Randonnée pédestre à Cuiseaux



Distance : 17 km - Dénivelé : 630 m




L'indice IBP d'effort est de 75, (suivant l'échelle de la FFRP) un score compris entre 51 et 75 correspond au niveau 3 qualifié de "PEU DIFFICILE". La randonnée pédestre nécessite un certain engagement physique qui reste toutefois mesuré. Ce niveau correspond à des randonnées pédestres modérées.

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Cuiseaux

Lors du rattachement du duché de Bourgogne à la France par le roi Louis XI, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, la ville de Cuiseaux resta fidèle à Marie de Bourgogne, la fille du duc. En représailles, le sire de Craon, lieutenant de Louis XI, réduisit la ville en cendres le 25 juin 1477.
Après la mort de Marie, la ville subit encore d'autres attaques et pillages par le comtois Lacuzon durant la guerre de Trente ans.

Lavoir Cuiseaux

Hôpital Cuiseaux

Porte du Verger et remparts

Des quatre portes de la ville ne subsiste que la porte du Verger, au sud-est, qui se dresse au milieu des vestiges des remparts.

Porte du Verger et remparts Cuiseaux

Porte du Verger et remparts Cuiseaux

Belvédère de Cuiseaux

Panorama belvédère de Cuiseaux

Gizia 

Le dictionnaire étymologique de Dauzat indique le nom d’homme germanique de Giso, accolé au suffixe –acum comme étant à l’origine de la forme ancienne du nom : Giziacum, ce qui suggère une origine contemporaine des migrations puis invasions qui accompagnèrent le délitement de l’empire romain. Aussi les habitants sont-ils des Giziaciens. La véritable origine de Gizia se trouve toutefois sur la colline de Chatel, d’abord Castrum gallo-romain, et peut être auparavant oppidum celte: autour de la vallée de Gizia, de la Chalentine au Sud, à la Côte d’Ageon au Nord, diverses traces de constructions laissent supposer une importante occupation humaine dès l’Age du Fer. La colline surplombe en effet deux itinéraires clés du monde gaulois puis romain : la voie Rhône-Rhin, la voie Lutèce-Genêve. Tandis que la colline jumelle de Chevreau conservait une occupation militaire puis féodale Chatel vit s’ériger (206 ?) une des premières églises de l’est de la Gaule, dédiée à saint Étienne comme ses sœurs de Coldres et de Besançon. C’était alors la seule église d’un vaste territoire s’étendant loin en Bresse, dont les « paroissiens » étaient appelés non par des cloches, insuffisantes, mais par des feux. C’est sur ce territoire que se produisit en 302 un évènement qui changea le cours de l’histoire : l’apparition de la Croix du Christ à Constantin, préliminaire à sa conversion, en un lieu qui s’appelle maintenant, très logiquement, Sainte-Croix-en-Bresse.
Le morcellement féodal du royaume de Bourgogne place Gizia dans les possessions de descendants des rois de Bourgogne : les Coligny, puis les comtes de Damas, seigneurs de Chevreau. Une donation faite par Manassès III de Coligny en 974 permet à Chatel de devenir un prieuré bénédictin lié à Gigny, une des fondatrices, avec Baume, de Cluny. Gizia subit les tragédies qui marquent la fin du Moyen Âge : l’épidémie de peste de 1349, les dévastations des grandes compagnies. Comme tout le sud de la Franche Comté actuelle, Gizia se trouve alors dans le diocèse de Lyon, donc peu tournée vers la Franche-Comté, formée sur le territoire du diocèse de Besançon. Les différentes dynasties de comtes de Bourgogne parviennent à établir leur ordre dans la région face à l’anarchie féodale facilité par le morcellement du relief. De ce fait, Gizia se trouve pleinement impliqué dans les conflits répétés entre la France et l’ensemble austro-espagnol. Cette situation lui vaut destruction et dépeuplement lors de l’intervention française de 1636-1638, puis, dit-on, d’être le théâtre d’un des ultimes combats de Lacuzon pour l’indépendance comtoise, en 1674, près du site de l’oratoire, à la limite de Digna et Gizia.

Croix de Gizia

Panorama Croix de Gizia

La Colline de Chatel
Le sommet de la colline porte la vieille église. Précédée du clocher-porche du xixe siècle, elle comprend une nef en berceau brisé conduisant à un chœur couvert de 2 croisées d’ogive, la clé de la première porte la croix de Bourgogne. Le mur du fond du chœur montre, à l’extérieur, les traces d’une baie en ogive qui a été non seulement murée, mais dont les pierres de taille ont été retirées. Le visiteur prêtera attention :
sur la droite, au pied de l’escalier de la tribune, à une pierre portant un poisson en bas-relief, symbole chrétien antique. Ictus est l’acronyme grec de Jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur.
sur la droite, toujours, dans la niche du chœur, les reliquaires de sainte Félicité, saint Prudent, saint Claudius.
sur la gauche, à l’entrée du chœur, en hauteur, à la date de 1023 gravée sur le pilastre.
Autour de l’église s’étend le cimetière communal, en terrasse soutenue par un mur à l’appareillage spectaculaire par la taille de ses blocs.
Une Association pour la Sauvegarde de Saint-Étienne-de-Chatel (ASSEC) est maintenant constituée en vue de rassembler des moyens financiers et humains pour la restauration de l'édifice. Une procédure d'inscription à l'Inventaire des Monuments historiques a été introduite.

Chatel

Chatel

Eglise St Etienne Chatel

Chatel

Un des ultimes combats de Lacuzon pour l’indépendance comtoise, en 1674, a eu lieu près du site de l’oratoire, à la limite de Digna et Gizia.


Eglise St Clément Digna

Le Château de Chevreaux
En 974, Manassès III, sire de Coligny, fit don des terres de "Chevrel" et "Chastel" aux moines de Gigny-sur-Suran. Le château est mentionné pour la première fois en 1158 dans une narration des moines de l'Abbaye du Miroir. Il était le siège d'une seigneurie possédée par la maison de Coligny (de la construction jusqu'en 1332), en particulier par Humbert de Coligny, fondateur de l'Abbaye Notre-Dame du Miroir, puis par Guerric de Coligny. Elle passa ensuite aux seigneurs de Montluel (de1270 à 1332), aux Vienne (de 1332 à 1651), puis aux Damas. La seigneurie reçoit le titre de baronnie vers le début du XVIesiècle.
Un texte de 1628 rapporte « Le château et maison forte de Chevreaux, bien revêtu de tours et muraille en bonne défense, où il y a douze chambres à feu, une chapelle, cuisine, sommellerie, et cinq ou six greniers et belles caves voutées, ensemble des écuries, fours, chambre de boulangerie et beau jardinage ».
Le 2 avril 1637, au cours de la guerre de Dix Ans, le duc de Longueville assiège le château, qui est pris, pillé et saccagé de fond en comble ; le donjon qui avait résisté aux coups de canon est détruit à la mine et les fortifications sont démolies.
Depuis 1990, le château bénéficie de chantiers de restauration.

Château de Chevreaux

Château de Chevreaux

Château de Chevreaux

Château de Chevreaux

Château de Chevreaux

Château de Chevreaux