15 décembre 2015

17 décembre 2015 : Châtillon-le Duc - Forêt de Chailluz

Distance : 22 km - Dénivelé : 550 m


L'indice IBP d'effort est de 69 (suivant l'échelle de la FFRP). Un score compris entre 51 et 75 correspond au niveau 3 qualifié de "PEU DIFFICILE". La randonnée pédestre nécessite un certain engagement physique qui reste toutefois mesuré. Ce niveau correspond à des randonnées pédestres modérées.

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Forêt de Chailluz

A deux pas de l'agglomération bisontine et sur 1673ha, s'étend la forêt de Chailluz. Entre 319 et 619 mètres d'altitude, elle offre de nombreux circuits de randonnée pédestre et a été idéalement aménagée. On peut ainsi y pratiquer le VTT, pique-niquer dans les clairières (sans y laisser ses détritus évidemment!), se promener le long du riche sentier floristique du Creux Vivier, pénétrer dans le hameau pittoresque des Grandes Baraques, observer sangliers, daims, chevreuils et cerfs depuis le Parc de Vision Animalier, visiter le fort de la Dame Blanche ( le point culminant de la forêt) et admirer le panorama sur la vallée de l'Ognon, la vallée du Doubs et les collines de Gy entre autre. Ces quelques activités, l'étendue de la forêt et ses nombreuses promenades ne pourront pas à coup sûr vous lasser.





Fort de Chailluz


Le fort fait partie de la première phase de construction du camp retranché de Besançon dont la mise en place s'étala de 1872 à 1880. Portant le nom de la forêt au sommet de laquelle il se trouve (la forêt de Chailluz), le fort est surtout connu des bisontins comme le « fort de la Dame blanche » en relation avec la légende éponyme. En 1887 il se voit attribuer, suite au décret Boulanger, le patronyme du général de division François Joseph Kirgener tué par un boulet le 22 mai 1813 à l'issue de la bataille de Reichenbach.
Avec le fort de Châtillon-le-Duc et la batterie du Calvaire, le fort de Chailluz élargit vers le nord le camp retranché de 1870 afin de tenir compte de l'accroissement de la portée des canons. Sa mission était d'interdire le passage de 4 km le séparant de Thise, à l'est de la forêt de Chailluz.
Construit de 1875 à 1878 en maçonnerie, il est du type Séré de Rivières à massif central et batterie basse. Il occupe le point haut (619 m) de la crête dominant au sud la vallée de l'Ognon. Son front nord, suivant la limite intercommunale Besançon-Bonnay, domine la falaise. Il n'est de ce fait entouré de fossés que sur trois côtés, le fossé ouest franchi originellement par un pont-levis étant celui où arrive le chemin stratégique venant de la clairière des Petites Baraques.
Description
Le premier camp retranché de Besançon est construit hâtivement durant la guerre franco-allemande de 1870. Après la défaite et le retrait des armées allemandes, le général Séré de Rivières lancera son programme national de défense des frontières comprenant notamment la création de ceintures de forts autour des principales places de l'Est. Celui-ci se concrétisera sur Besançon par la construction ou le remaniement entre 1872 et 1880 d'une redoute, de dix forts (dont Chailluz) et sept batteries.
De forme rectangulaire (210 m sur 120 m), avec une escarpe sud en deux pans, le fort était prévu pour accueillir 598 hommes dont 15 officiers et être armé de 25 pièces d'artillerie dont 10 mortiers. Ses effectif et armement varieront ensuite au fil des années. Le casernement, le magasin à poudre et divers locaux (magasins à vivres et matériel, boulangerie, infirmerie...) occupent la partie centrale de part et d'autre d'une étroite cour de 75 m ; deux chemins du rempart permettent la circulation des hommes et du matériel autour de ce massif dont la partie supérieure reçoit une crête d'infanterie. Partant du massif central, cinq longues traverses assurent la protection latérale de la garnison et encadrent, sur l'extérieur, huit traverses-abris entre lesquelles sont aménagés les plate-formes d'artillerie orientées essentiellement vers le sud et l'est. Une batterie-annexe, à gauche de l'entrée, est dirigée vers la plaine au nord.
Afin de communiquer avec Besançon et les places distantes (Dijon, Belfort et Langres), le fort était équipé de deux postes optiques par signaux lumineux.
Le flanquement des fossés était assuré par deux caponnières-doubles en maçonnerie comme les murs des fossés. Malgré les fortes épaisseurs de terre au-dessus des casemates, le fort n'était plus à l'épreuve des bombes lorsque l'obus-torpille chargé d'explosif brisant remplaça, en 1885, les traditionnels obus à poudre noire. C'est pourquoi, entre 1890 et 1893, une caserne bétonnée sera aménagée en sous-sol derrière l'escarpe du fossé ouest.

Le fort hier et aujourd'hui
Le fort de Chailluz n'a pas eu d'utilisation militaire. Désaffecté après la première guerre mondiale il a été, comme d'autres forts de la place, occupé par les Allemands après 1940. La commune de Besançon, qui en est l'actuel propriétaire, a autorisé l'installation à l'intérieur d'un pylône supportant plusieurs émetteurs de télécommunications. Le fort ne se visite pas du fait de risques d'éboulement.

Outre les batteries de la Fourche et de la Charrière, on peut découvrir librement les magasins à poudre des Montarmots et de la Charrière, mais celui de la Fourche est fermé (grilles aux deux entrées). Ces ouvrages sont sur des terrains communaux.


Légende de la Dame Blanche


"Près de Besançon, au cœur de la forêt de Chailluz existe entre autres lieux mal famés, une vallée sans issue qui s'appelait autrefois "la Combe de l'Ermite" et qui, par de diaboliques circonstances se nomme aujourd'hui "la Combe de l'Homme Mort".

Il y a 400 ans, un vieil homme décide de se retirer du monde pour vivre en ermite dans la solitude et le recueillement de la forêt. Nul ne sait comment il parvient à survivre et à se nourrir. Le bruit se répand vite que le Foletot, roi des Esprits des grottes, une riche Dame-Blanche et la Vouivre elle-même le visitent fréquemment pour ses sages conseils, le couvrant en retour de mille trésors. Le fait devient si répandu, qu'un jeune homme envieux et toujours en quête de fortunes, nommé Colbus décide de s'emparer du trésor de l'ermite que l'on dit colossal. Il se rend un soir dans la grotte du vieillard, l'égorge sans pitié puis fouille et retourne sens dessus-dessous les maigres affaires de l'ermite. Il ne trouve pour solde de son crime qu'une petite bourse contenant des médailles pieuses en cuivre, et la perte de son âme qui revient, suite au meurtre, dans les griffes du Diable.
Un pacte infernal est signé. Méphisto se montre bon prince des ténèbres avec le pauvre Colbus qui mène pendant cinquante ans une vie de richesse et de luxure. Ce qui était, somme toute, la contre-partie de son âme perdue. On ne parle de lui que comme d'un grand seigneur ami des plaisirs, superbe, oisif adoré de toutes les femmes, jalousé de tous les maris.
Pourtant, un soir de terrible orage, voilà que notre richissime criminel se trouve perdu dans la tourmente, au milieu des éclairs sous une pluie torrentielle. Abandonné par son cheval qui s'est précipité dans un ravin, Colbus est accueilli dans une petite chaumière de bûcheron isolée, sise un milieu de "la Combe de l'Ermite". Il raconte son aventure à ses hôtes lorsqu'on frappe de nouveau à la porte. Entre alors un singulier personnage, pauvrement vêtu, petit et osseux, le corps frêle mais avec un visage fascinant au milieu d'une blanche chevelure tourmentée et réhaussée par des yeux où flamboye une étrange lueur. Tous s'installent autour du feu et racontent de vieilles histoires de veillée. Alors le petit vieux demande à la bûcheronne si elle connaît la légende du pauvre ermite assassiné. L'hôtesse rapporte cette sombre affaire et Colbus reste silencieux, pâle et torturé au souvenir de son horrible crime et de son pacte avec le Diable qu'il avait depuis longtemps oublié.
Le vieillard remarque son malaise et éclate d'un rire sardonique. Il lui dit d'une voix grinçante : "Hé bien, jeune homme, il semblerait que la légende du pauvre ermite ne vous plaise guère. L'auriez-vous connu par hasard ?" Saisi tout à coup de panique, ne supportant plus l'odeur de souffre qui émane du petit homme, Colbus sort de la chaumière précipitamment et, sans répondre, se sauve dans la tempête. Quelques instants passent et le petit vieux, les yeux étincelants, dit aux bûcherons : "Je vais aller à la recherche de ce jeune homme, il m'avait l'air effrayé et je crains pour sa santé par ce violent orage". Puis il sort, laissant derrière lui une traînée sulfureuse.
Le lendemain, on retrouva au milieu du bois, près de la petite grotte où avait vécu l'ermite, le cadavre calciné de Colbus, recroquevillé sur lui-même, tordu, comme martelé par les flammes de l'Enfer. C'est depuis ce temps, dit-on, que "la Combe de l'Ermite" s'appelle "la Combe de l'Homme mort".







Le Gros Tilleul

Mensurations : 15 m de hauteur, 1m60 de diamètre.
Cet arbre, agé d'environ 360 ans, est dessiné sur le premier plan forestier connu de la forêt de Besançon, datant de 1699.
Conservé près du fossé de limite de la forêt, il joue le rôle de borne : localement il porte le nom de "panoi"  ou "pied comier". 




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